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Documentaire | 1995 | 61 mn | couleur | 4:3 | VOST

À quelques kilomètres de Jéricho, Aqabat-Jaber, construit il y a 70 ans, est un camp de réfugiés aujourd’hui sous autonomie palestinienne. Ses 3.000 habitants n’ont pourtant pas changé de statut. Après les accords de paix, ils restent des réfugiés et ne peuvent rentrer dans les villages dont leurs parents ont été chassés.

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Peut-on envisager la paix israélo-palestinienne sans le retour des réfugiés palestiniens à leur terre natale, devenue Israël ? S’agit-il d’un retour physique ou d’un retour symbolique, fondé sur la reconnaissance de l’injustice infligée au peuple de Palestine en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël.

Après avoir tourné Aqabat-Jaber, Vie de Passage à la veille de la première Intifada, Eyal Sivan revient dans ce camp de réfugiés en 1994 au lendemain de l’évacuation de la région par l’armée israélienne. A quelques kilomètres de Jéricho, Aqabat-Jaber, construit il y a 70 ans, est un camp de réfugiés aujourd’hui sous autonomie palestinienne. Ses 3.000 habitants n’ont pourtant pas changé de statut. Après les accords de paix, ils restent des réfugiés et ne peuvent rentrer dans les villages dont leurs parents ont été chassés. Au cœur du conflit israélo-palestinien, la question du retour des réfugiés déterminera l’avenir du Moyen-Orient.

Ce film qui se veut analogique raconte l’histoire des réfugiés palestiniens comme celle de tous les réfugiés, populations déportées, personnes déplacées, qui sont au centre des grands conflits contemporains.

Un témoignage très fort sur les déracinés de toute origine. Avec une belle sobriété et sans le préchi-précha habituel, il témoigne des fractures quasiment irréductibles de la mémoire et de ce heurt tragique entre "le droit au retour palestinien" et la loi du retour israélienne.
Libération
Eyal Sivan poursuit son impitoyable et dérangeant travail d'investigation sur la vraie nature de son pays natal. Cette réflexion sur la mémoire, l'histoire, les valeurs, les mythes d'Israël confrontés à la réalité, passe, évidemment – et peut-être d'abord –, par la connaissance de l'autre. C'est-à-dire de l'ennemi-partenaire depuis un demi-siècle : le Palestinien.
Le Nouvel Observateur
De ce film honnête et rigoureux, charriant la poésie des profondeurs du désespoir, il ressort que le Prophète s'est arrêté à Aqabat Jaber, ce lieu métaphorique de l'impasse palestinienne.
Télérama