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Documentaire | 1991 | 58 mn | couleur | 4:3 | VOST

En pleine guerre du Golfe, à 10 km de Tel-Aviv, alors que les missiles tombent sur la ville, un parc d’attraction, “Israland”, est en construction. Le film raconte l’histoire de quelques personnages israéliens, palestiniens et allemands qui participent à ce chantier. Leur seul point commun : la construction d’un parc de loisirs, un lieu de travail où la haine est omniprésente.

Israland VF

En pleine guerre du Golfe, à 10 kilomètres de Tel-Aviv, alors que les missiles tombent sur la ville, un parc d’attraction, “Israland”, est en construction. Le film raconte l’histoire de quelques personnages qui participent à ce chantier : un conducteur d’engins israélien, deux ouvriers palestiniens, un architecte sculpteur allemand et un promoteur juif géorgien. Leur seul point commun : la construction d’un parc de loisirs, un lieu de travail où la haine est omniprésente.

 


Israland est le nom provisoire d'un projet gigantesque au sud de Tel-Aviv en Israël. Le film du même nom a été tourné sur le chantier du projet pendant la guerre du Golfe.

Israland est une mosaïque de plusieurs personnages antagonistes. Leur seul dénominateur commun est leur lieu de travail : le chantier.

Joseph, le gardien de nuit assis sur un tas de sable, écoute et commente les informations à la radio.

"Il y a des accidents que plus que la guerre... Nous, on a pas peur..."

Avi, israélien, conducteur d'engins, parle de la guerre et de la haine, il n'a aucun contact avec les arabes du chantier.

"J'ai compris qu'il fallait faire notre maximum pour notre pays, essayer de le constuire nous-mêmes, sans les Arabes. il ne faut pas leur laisser faire quoi que ce soit. Qu'ils restent chez eux."

Abou Khadit et Abou Ramzi, ouvriers palestiniens, parlent de leur emploi du temps et de la haine des israéliens.

"...Souvent après une journée sur le chantier, je trouve la maison pleine de gaz lacrimogènes..."

"...L'ouvrier juif ne peut rien pour moi, car on est dans le même bain, lui aussi doit travailler pour gagner sa vie, et ce n'est donc pas à lui de défendre mes droits."

 Guershom, l'architecte, un allemand converti au judaïsme et devenu israélien, conçoit les sculptures et analyse la situation comme s'il ne faisait pas vraiment partie de la réalité.

"Ce pays tout entier n'est qu'un vaste Luna Park à l'américaine, tant qu'on continuera à déconner, à vouloir imiter l'Amérique, tant qu'on ne fera aucun effort pour faire partie du Moyen-Orient, pour s'y intégrer totalement ça sera la catastophe."

Khamis, l'ouvrier palestinien, est occupé par la construction des sculptures métalliques en forme de fleurs.

"...Cette rose charnue est bien ancrée dans la terre, plus profondément que les autres. Autre chose encore : chaque fois qu'un pétale est arraché par le vent d'autres apparaissent bien plus solides que les précédents. Un jour le vent ne pourra plus briser les pétales et notre rose sortira à la lumière du soleil comme les autres fleurs plantées à cet endroit même..."

Et Abraham le promoteur, homme sans souci, multi-millionnaire géorgien, qui a rêvé ce projet. Un Luna Park, parc d'attraction à l'américaine, nommé Israland.

"Ici on construit un paradis sur terre et crois-moi, j'irai au ciel pour avoir constuit ce paradis...On met tout ce qu'on a entendu dire qu'il y avait au paradis. Des fleurs, des jardins, des paysages, c'est ça le paradis. On le fait, on le construit déjà dans ce monde. A l'américaine... peut-être pas à l'américaine... J'aimerai que l'on puisse dire à l'israélienne, Israël, ce n'est pas moins bien que l'Amérique."

 

Le film "Israland" est une métaphore surréaliste sur Israël ou "Israël-Land", un pays enclave ; enclave occidentale au cœur du Moyen-Orient.

Le film est terminé, le chantier aussi. Il a ouvert ses portes après la guerre sous le nom de SUPERLAND.

Une métaphore surréaliste sans concession.
Le Monde
Métaphore surréaliste, poème aux sources réelles, Israland est une œuvre de profonde humanité.
L'Humanité Dimanche
Un film drôle, qui montre avec légèreté la grave et explosive réalité d'Israël. Un conte philosophique aux allures de fable surréaliste.
Télérama